Récit d’une stratégie comme une autre

Dans mon parcours, j’ai identifié cinq grandes étapes, qui ont contribué, à des moments différents, à ce que je retrouve un emploi. Il s’agit donc, sur base de mon expérience, des facteurs de réussite personnels et qui concernent la démarche de recherche d’emploi. Je vous propose de passer en revue ces éléments de manière assez brève.

Premier temps

Vers la fin de mes études supérieures (comme Assistant social), j’ai commencé à me questionner sur mon identité professionnelle au travers de questions récurrentes : quel genre de travailleur ai-je envie de devenir? Dans quelles matières et auprès de quels publics ai-je envie de consacrer mes efforts ainsi que mon avenir professionnel? Vers quels types de structures suis-je attiré? Ces questions fondamentales, d’abord posées dans le cadre d’un séminaire de pratiques à l’école puis intégrées peu à peu, allaient m’aider par la suite à me définir en tant que véritable professionnel possédant des compétences. 

Ces questions fondamentales (…) allaient m’aider par la suite à me définir en tant que véritable professionnel possédant des compétences

Deuxième temps

Le deuxième moment important de mon récit s’est produit lorsque j’ai été amené à réfléchir à ma valeur ajoutée sur le marché du travail. Autrement dit, ce que j’étais en mesure d’apporter à mon environnement professionnel au moment où je cherchais un lieu de stage.

Comment je m’y suis pris?

D’abord avec l’aide de conseils et, surtout, en pensant à la meilleure façon de parler de moi en tant que travailleur ; à partir de ma vision professionnelle (mon « identité » évoquée plus haut), je me suis exercé à parler de moi positivement, en mettant l’accent sur mes compétences et mes qualités. Avec énormément de pratique durant ma recherche de stage, je suis parvenu à construire un récit, qui était loin d’être parfait, mais assez structuré, compréhensible et valorisant pour me donner des chances de faire bonne impression.  

Troisième temps

Après la fin de mes études supérieures s’ouvre la période de recherche d’emploi. Changement de statut et bouleversement des repères. À partir de là, disons que je me suis un peu entraîné à adapter mes candidatures grâce à mes premières offres d’emploi ciblées. Ce fut un gros travail, preneur de temps et énergivore – à refaire d’ailleurs, je ne crois pas que j’y consacrerais autant d’énergie ; j’emploierai peut-être aussi une autre méthode.

Cependant, au travers de cet exercice, j’ai appris à aller à l’essentiel dans la préparation de mes candidatures en ne gardant que les éléments clés intéressant directement le recruteur. Chaque entretien pour lequel j’ai été invité via cette méthode m’a permis de tester (et d’adapter ensuite) mon récit de présentation. J’envisageais donc chaque nouvelle rencontre, non pas comme une fin en soi, mais comme un exercice permettant de m’améliorer, de cumuler un certain nombre de réussites et, dans l’idéal, d’obtenir du feed-back. 

Quatrième temps

Lorsque j’ai commencé à accumuler assez de confiance dans la démarche, j’ai ciblé quelques employeurs qui m’intéressaient réellement. Je les ai contactés en leur expliquant pour quelles raisons ils figuraient dans ma « top list » de lieux où je me voyais travailler. J’ai ainsi appris à valoriser l’autre (un ensemble de travailleurs, une société avec son fonctionnement et ses valeurs), à prendre et à garder l’initiative de la démarche, sans attendre de l’autre qu’il me contacte en premier.  

Cinquième temps

La dernière étape de mon histoire a consisté en une exploration de l’inconnu, tourné vers le monde extérieur, au travers des réseaux sociaux. Tout simplement, la question essentielle était de savoir ; de chez moi, installé sur mon canapé, comment vais-je bien pouvoir approcher des personnes inconnues, occupant des postes souvent à responsabilités, afin d’établir un lien qui pourrait éventuellement me servir un jour dans ma recherche d’emploi?

Alors, bien évidemment, il a d’abord fallu me persuader moi-même de l’intérêt de fonctionner de la sorte. Faire un tri aussi parmi les pensées pessimistes du style « ça ne se fait pas », « les personnes sollicitées vont mal le prendre », « tu vas perdre ton temps »,… en les remplaçant par des pensées plus stimulantes. Suivi ensuite d’une phase de mise en action avec une identification de personnes ressources et une prise de contact (via Linkedin dans mon cas) auprès de celles-ci. En bout de course : un succès tout relatif par ce canal. Par contre, énormément de satisfaction retirée ainsi qu’un supplément de confiance.

Faire un tri aussi parmi les pensées pessimistes du style « ça ne se fait pas », « les personnes sollicités vont mal le prendre », « tu vas perdre ton temps »,… en les remplaçant par des pensées plus stimulantes.

Aujourd’hui, je considère que chacune des étapes de mon parcours vers l’emploi a renforcé ma connaissance en moi-même et ma confiance. J’en retire également une meilleure vision de moi quant à ma place sur le marché du travail.

Le mot de la fin?

Ce récit tout personnel ne prétend pas servir de guide de bonnes pratiques. Chaque situation est spécifique, comporte de nombreuses variables et les marchés de l’emploi sont tout aussi différents. J’ai voulu souligner surtout les différents apprentissages – de différentes natures – qu’il est possible de retirer de tout projet, comme pour le cas ici, une recherche d’emploi.

Toutes ces démarches et apprentissages s’accompagnement en même temps d’un gain de compétences qu’il est important de mettre en valeur précisément lors de sa recherche. Pourquoi ne pas en parler lors de ses entretiens? Dévoiler un peu les « coulisses » de son projet de recherche?

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